Qualité de l’air et changement climatique : des problématiques inextricablement liées
Alors il est temps de se mobiliser !
La formation de l’ozone troposphérique, c’est-à-dire de »mauvais » ozone en opposition au bon ozone stratosphérique qui filtre les rayons UV solaires, à partir de polluants atmosphérique entraîne une augmentation de fond en ozone, et ainsi un accroissement de l’effet de serre. L’ozone perturbe également la productivité des végétaux et donc leur capacité d’absorption de CO2, phénomène qui conduit finalement à une augmentation de l’effet de serre.
Les particules ont elles aussi un impact sur l’effet de serre : si les sulfates, nitrates et particules organiques entraînent une baisse de celui-ci en entraînant un forçage radiatif négatif, les particules de suie entraînent son augmentation par un effet inverse, le forçage radiatif positif. Quand aux aérosols, ils peuvent modifier localement le climat en transformant la structure des basses couches de l’atmosphère et en augmentant la fréquence des épisodes de brouillard au sol.
De son côté, le climat a lui aussi un impact sur la pollution atmosphérique. A l’échelle régionale, l’augmentation de la température moyenne et des pics de température extrême, tels que l’épisode d’août 2003, accentuent la pollution atmosphérique. La recrudescence d’épisodes de sécheresse devrait multiplier les feux de forêts, entraînant des émissions de particules de suie et d’oxydes d’azote, et la diminution des précipitations dans le Sud de l’Europe devrait entraîner une aridification, créant des conditions plus favorables au soulèvement des poussières.
A l’échelle globale, plusieurs phénomènes pourraient entraîner des modifications de la dynamique et de la composition atmosphériques. L’augmentation de la vapeur d’eau, la modification des échanges stratosphère – troposphère pourraient en effet modifier la concentration de fonds des polluants.