Comme chaque début d’année, nous publions des graphiques et des commentaires pour faire un point objectif sur la pollution atmosphérique dans notre agglomération et dégager des tendances. Avant toute analyse, il faut prendre en compte le fait que les modifications profondes des activités humaines ont un impact certain sur les émissions de polluants atmosphériques. Par ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié de nouvelles recommandations beaucoup plus restricitves en septembre 2021 et nous devons les intégrer comme nouvel objectif à atteindre. A la première lecture, l’examen de l’évolution des mesures de 2011 à 2021 permet d’établir les constats suivants :
- les particules fines PM10 sont à un niveau conforme à l’objectif de qualité France mais toutes les stations de mesure relèvent des valeurs au-dessus celle recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé,
- la tendance à l’amélioration des PM10 marque le pas depuis 2018 et leur taux a même légèrement augmenté en 2020 autour des stations de fond urbain, probablement en raison du confinement qui a provoqué une augmentation de la consommation d’énergie et du chauffage dans les lieux de vie,
- concernant le dioxyde d’azote NO2, la tendance est à la stabilité et pratiquement toutes les stations de type trafic proches des grands axes de circulation continuent à dépasser en moyenne annuelle la valeur limite de 40 µg/m3 autorisée par l’Union Européenne, ce qui fait que nous restons en zone de contentieux et nous risquons fort d’être à nouveau condamnés à de lourdes amendes ; de plus la nouvelle valeur recommandée maintenant par l’OMS est dépassée partout dans l’agglomération, y compris autour des stations de fond urbain,
- les particules fines PM2,5 se montrent conformes à la réglementation française mais la tendance à la baisse progressive marque le pas depuis 4 ans et les chiffres sont partout au-dessus de la valeur de 5 µg/m3 en moyenne annuelle recommandée par l’OMS qui a classé ce polluant cancérigène.
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