Le bouclage du périphérique ou le fantasme du « RING » des urbanistes des années 70.

  • l’Anneau des Sciences, enjeux des élections municipales et métropolitaines prochaines est censé boucler le périphérique de Lyon (vers 2025/30) avec un ouvrage de 14 kilomètres enterré ou semi-enterré à l’ouest de Lyon. Il avait déjà été « enterré » au sens figuré, dans les années 90, par R. Barre après les débuts calamiteux du périphérique Nord, puis exhumé par G. Collomb dans les années 2000 et les études ont été engagées à la suite par G. Collomb et D Kimelfeld.
  • Le trafic attendu est de 60.000 véhicules par jour.
  • Sept échangeurs autoroutiers, dénommés « portes”, permettraient d’y entrer avec un régulation qui éliminerait les risques d’embouteillage en tunnel (loi Mont Blanc) et qui accueilleront les « bouchons » à leurs abords immédiats.
  • Coût 3 à 5 milliards d’euros (l’État et l’Europe ont décliné toute idée de participation financière),

 

Toute la problématique du BOUCLAGE du PÉRIPHÉRIQUE est documentée par la carte de l’ensemble de l’ouvrage. Elle est éditée par l’association « ADS Non Merci » et permet de bien comprendre le débat lyonnais actuel et les enjeux que nous évoquons régulièrement à propos de la QUALITÉ de L’AIR dans l’AGGLOMÉRATION (vues extraites du dossier de consultation des entreprises pour la reconnaissance géotechnique).

 

Les questions essentielles en terme d’environnement et de pollution :

  • Faut-il boucler le périphérique de Lyon dans un contexte de mutation profonde de nos sociétés avec :

le recul de la voiture en ville,

la problématique des atteintes à la santé publique, maintenant bien cernées, par la pollution de l’air liée à la circulation automobile en Ville,

le dérèglement climatique – une nouvelle approche urbanistique, plus raisonnable, de l’aménagement urbain avec des plans de mobilité ambitieux et novateurs pour se déplacer autrement dans la Cité.

« Le monde de demain est celui d’un développement plus équilibré et solidaire. Notre ville doit savoir anticiper, sinon elle deviendra inhospitalière. Car trop chaude et trop chère. » vient de déclarer un édile lyonnais, ancien Maire intérimaire !!

 

  • Les arguments du développement de futures voitures « propres » sont irrecevables en raison de la pollution aux particules fines et ultra fines que génèrent tous les véhicules, quelque soit leur mode de propulsion. De plus le bilan global carbone des véhicules électriques est encore intensément débattu et il serait selon plusieurs études récentes plus défavorable que celui des véhicules diesel.

 

  • La position des puits d’évacuation des gaz polluants et particules fines n’est pas indiquée sur les plans et on peut redouter des situations similaires à celles vécues à la Croix Rousse autour des débouchés des puits et à proximité des écoles dont le groupe Michel SERVET.

 

  • Des zones boisées et vertes seraient détruites par le projet à Tassin-la-Demi-Lune et à Écully où se trouve la plus importante portion en extérieur. A Saint-Genis-Laval, où l’actuel maire soutient le projet, l’échangeur déboucherait dans un écoquartier (qui aura du plomb dans l’aile) et à proximité d’une maternité. Les échangeurs seraient situés sur les rares zones libres autour de Lyon : forêts, terres agricoles, espaces de verdure. Même en souscrivant à l’affirmation improbable d’un anneau propre à 100 %, ces dernières, rares et précieuses zones naturelles seraient menacées de disparition définitive par la construction de l’ouvrage.

 

Le débat politique est à à suivre avec attention dans les semaines prochaines. Elles seront cruciales pour la finalisation des différents projets en compétition……

 

La carte globale du projet :

pointillés jaunes : tunnels
pointillés bleus clairs : tranchés couvertes
rouge : voiries à ciel ouvert ou pont / viaduc
violets : tracé et station métro B
tirets rouges : limites des communes
ronds avec une croix à l’intérieur : zones de carottage