Graphique Atmo Auvergne-Rhône-Alpes mars 2021

Dans un dossier de presse publié en mars 2021, Atmo AuRA tire les premiers enseignements de la baisse de la pollution atmosphérique en Auvergne Rhône-Alpes au cours de l’année 2020 et des tendances depuis 2007 pour ce qui concerne le dioxyde d’azote et les PM 2,5. Le présent article est destiné à en faire la synthèse, le dossier complet est en ligne ici : https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/sites/ra/files/atoms/files/dp_qa_2020_vdef_0.pdf

Constats et premiers enseignements

La qualité de l’air extérieur s’améliore globalement d’année en année comme le montre le graphique en tête de ce document mais les éléments exceptionnels de confinement/déconfinement dus à la pandémie de COVID 19 ont accentué cette amélioration au cours de l’année 2020 :

  • la baisse du trafic routier (environ 70%) a fait diminuer les niveaux de dioxyde d’azote de moitié au cours du premier confinement et dans des proportions moindres en fin d’année car les activités humaines avaient partiellement repris,
  • les mesures de PM 2,5 montrent une baisse significative pendant la période hivernale avec des températures très douces constatées au premier trimestre, la rénovation des appareils de chauffage au bois a certainement une incidence favorable si on se réfère aux tendances des cinq dernières années. Cependant, malgré cette tendance à la baisse, les niveaux atteints dans les zones urbaines présentent encore un risque sanitaire pour la population de ces secteurs,
  • c’est dans les secteurs du résidentiel et du transport qu’il faut continuer à intensifier les actions tant publiques qu’individuelles pour réduire encore plus nos émissions de dioxyde d’azote et de particlues fines.

Comment agir sur le trafic routier

Atmo AuRA identifie trois catégories d’acteurs :

  • les collectivités locales et territoriales avec des mesures permettant de diminuer le volume de trafic (PDU, politique d’urbanisme), d’inciter à renouveler le parc de véhicules thermiques (ZFE, aide à la conversion) et l’amélioration des conditions de circulation (réseau de transport en commun, incitation à étaler l’usage des véhicules dans la journée),
  • les entreprises (PDIE, télétravail, indemnités de transport en commun et usage du vélo, renouvellement des véhicules d’entreprise par des modèles d’une technologie non polluante),
  • les habitants et les usagers (modes de déplacement doux, transports en commun, covoiturage, achat de produits locaux et préférence pour les commerces de proximité, remplacement des véhicules individuels).

Comment agir sur l’habitat

Atmo AuRA cible son dossier sur les particules fines dont le chauffage au bois est maintenant le principal responsable à l’échelle de la région, les moteurs thermiques étant devenus moins polluants avec la généralisation des filtres à particules et les progrès de la technologie.

Tout d’abord, il est essentiel d’améliorer l’isolation thermique des bâtiments : économiser du chauffage est bon pour la qualité de l’air, c’est également bon pour le climat et la planète à plus long terme et pour le budget des ménages et des entreprises. Quelque soit le mode de chauffage, maintenir les lieux de vie à 20°C au maximum doit être une règle présente dans tous les esprits.

Ensuite, si on se focalise sur le chauffage au bois, il revient aux collectivités locales d’aider au remplacement des systèmes de chauffage au bois en foyer ouvert par des appareils modernes labellisés « Flamme Verte » à la fois poins polluants et de meilleur rendement énergétique. Les chaufferies collectives doivent être contrôlées pour s’assurer du respect de ces nouvelles normes. Au niveau individuel, il revient à chaque propriétaire de se mettre en conformité, d’entretenir ses appareils et les conduits d’évacuation associés et de choisir le combustible le mieux adapté car toutes les essences ne se valent pas en termes de rejets et de performance énergétique.

Nos commentaires

Le dossier cité en référence ne constitue pas le rapport annuel sur la qualité de l’air en Auvergne Rhône-Alpes qui sera publié d’ici un à deux mois par l’organisme, c’est un point de situation qui met en évidence des tendances globales et des axes de solutions à creuser. Pour L’Air des Lyonnaises et des Lyonnais, il importe de faire également un zoom sur la situation des grandes agglomérations de la région, en particulier Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand qui font face à des points noirs environnementaux spécifiques et pour lesquels les mesures d’ordre général ne suffiront pas à les éradiquer. C’est le sens de notre action depuis 8 ans maintenant et il reste encore à faire pour améliorer la situation de la santé environnementale dans nos métropoles.