La préservation du climat, sujet d’actualité
La ville de Lyon consulte pour son Plan Climat Energie Territorial (PCET), sur le site civocraty.
Malheureusement ce plan ne contient pas encore la composante qualité de l’air, comme cela se fait depuis 2015. En effet, certains solutions, comme le chauffage au bois, sont favorables au climat, mais désastreuses pour la qualité de l’air.
Voici quelques proposition de solution pour améliorer considérablement à la fois le Climat et l’Air.
Réduire nos émissions, un impératif majeur
Les sujets majeurs dont il faudrait s’occuper, c’est les émissions de Gaz à Effet de Serre (essentiellement le CO2 émis par la combustion des carburants diesel et essence) qui seront d’ici peu une catastrophe pour la planète et l’humanité et aussi, c’est de diminuer la pollution en ville qui, rappelons le, fait de l’ordre de 300 décès prématurés chaque année sur Lyon.
Ce que beaucoup ignorent, c’est que l’électricité disponible sur nos prises n’émet pratiquement pas de CO2 (pas du tout quand on l’utilise, 12gCO2/kWh, en comptant la construction des centrales qui a déjà eu lieu). De plus, l’électricité n’émet pas de pollution atmosphérique. Enfin, en utilisant les déchets actuels (plutonium notamment) comme combustible nucléaire pour les fissionner (donc les détruire), plus qu’on ne le fait déjà aujourd’hui, la France pourra compter sur du combustible nucléaire pour plusieurs milliers d’années (au lieu de 50 pour le pétrole). Si ce n’est pas une énergie renouvelable, son usage donnera largement le temps d’attendre les futures centrales à hydrogène (élément quasi inépuisable).
Comment profiter de l’électricité propre pour atteindre nos objectifs écologiques ?
Les 2 motifs de consommation du citadin sont le chauffage et les déplacements (plus de 80%).
Pour un chauffage sans gaz à effet de serre et sans pollution.
Concernant le chauffage, l’usage des combustibles (fioul et gaz) s’est répandu, car l’utilisateur récupère dans son appartement la majeure partie de l’énergie concentrée dans le carburant, contrairement à l’électricité où il n’en récupère qu’un tiers. Pour se chauffer, le bois est une solution, mais à exclure en ville, car la fumée émise (avec un foyer fermé flamme verte 7 étoiles) contient 1000 fois la dose de microparticules acceptable par nos poumons et certains jours elle ne peut plus se diluer suffisamment. Restent les pompes à chaleur (climatiseurs utilisés pour se chauffer), qui pompent des calories naturelles dehors pour les transférer à l’intérieur. A chauffage égal, l’énergie nécessaire au pompage est environ 3 fois moindre que celle dissipée par la combustion. Cela fait de ce moyen une solution à la fois économique et évitant les émissions de CO2. Généraliser les pompes à chaleur éviterait environ 20% des émissions de CO2 ! Il faudrait bien évidemment n’utiliser que des fluides internes (frigorigènes) qui n’ont presque pas d’effet de serre et que la chimie a récemment rendu disponibles, comme la loi l’impose.
Pour une mobilité quasiment sans effet de serre et sans pollution
Par ailleurs, les déplacements font partie des besoins vitaux de la population. Il sera donc plus acceptable et donc facile à obtenir à court terme, de faciliter la conversion des déplacements à l’électricité, émettant peu de CO2, que d’imposer aux citadins des contraintes aux déplacements ou des solutions peu commodes. Il faudrait notamment que l’urbanisme nous aide à disposer de garages équipés pour recharger des voitures électriques ou hybrides la nuit (plutôt que d’en limiter le nombre comme le prévoit le PDU) et aussi multiplier les points de recharge (alimentés par l’hydroélectrique) pour recharger le jour (en recharge lente). Les voitures électriques sont faciles à fabriquer, dure longtemps (hors batterie), mais sont encore trop chères aujourd’hui. Elles ne sont guère rentabilisables avant 100 000km environ, donc en 5 ans pour ceux qui parcourent 100km/j, 200j/an). Mais cela va changer dans quelques années, avec des batteries au sodium et sans métaux rares notamment. De plus, les Engins de Déplacement Personnels Electriques vont se multiplier. Grand défi pour Lyon de savoir s’y adapter en réalisant, rapidement, d’une part un véritable réseau de pistes sécurisées et continues (et non des km discontinus ou des bandes ou couloirs) et en construisant d’immenses parcs-relais aux portes de la ville, pour que les 200 000 navetteurs quotidiens y déposent leur véhicule thermique pour adopter une mobilité électrique (non seulement collective, mais aussi individuelle pour être financièrement supportable par la collectivité). Rappelons que la capacité des transports collectifs actuels serait bien incapable d’assurer le débit de ces 200 000 navetteurs qui travaillent en ville, lors d’une journée sans voiture. Pensons aussi à des transports collectifs fluviaux pour utiliser le Rhône et la Saône ou les transports aériens, bien moins coûteux à construire que des trams ou des métros, pour franchir les cours d’eau et les collines. Cette conversion à la mobilité électrique pour les déplacements en ville économiserait (en ville) environ 30% du CO2 émis et supprimerait la pollution aux oxydes d’azote et la majeure partie de la pollution par les microparticules.
La fée électrique diminuerait de moitié nos émissions de CO2
Donc, le recours massif aux technologies modernes électriques, tout en réduisant considérablement la pollution urbaine, diviserait pas 2 nos émissions de CO2 (de 20% pour se chauffer et de 30% pour se déplacer).
Bien que d’effet moindre, des mesures complémentaires sont souhaitables, comme recourir davantage au bio-GNV (Méthane Naturel pour Véhicules, obtenu par méthanisation des déchets agricoles) pour les bus. En France et plus localement à Lyon, les objectifs du Développement Durable imposés par le respect de notre planète seraient possibles à atteindre en quelques dizaines d’années, à condition de prendre immédiatement et à fond les bonnes orientations concernant les sources majeures d’émission et d’adopter résolument les dispositions qui en découlent.