Les émissions atmosphériques de pollution sont un risque immédiat pour notre santé (plus de 500 décès prématurés annuels sur la Métropole).
Mais il existe aussi un autre risque dû aux émissions atmosphériques encore plus grand, qui concerne la survie de nos enfants. C’est le dérèglement climatique dû au réchauffement.
Les simulations scientifiques de l’évolution l’attribuent à nos émissions excessives de gaz à effet de serre. Le GIEC, craint que le réchauffement s’accélère et atteigne 5 degrés d’ici la fin du siècle. Le risque n’est pas local, mais mondial. Il n’empêche que chacun doit s’en préoccuper. Certes les géologues savent que la terre a connu des périodes où la température était plus élevée qu’actuellement mais pas de variation aussi rapide, qui empêche la flore et la faune de s’adapter.
Diverses causes naturelles ont provoqué les variations des paléotempératures. La dérive des continents qui se poursuit très lentement et d’autres phénomènes périodiques : impact d’astéroïdes (62 et 27 Millions d’années), excentricité de l’orbite de la terre (~100 Ma), l’inclinaison de son axe de rotation (41 Ma), de son orientation (27 Ma). Actuellement, aucun de ces phénomènes cosmiques n’évolue négativement, bien au contraire. Le réveil régulier des volcans, difficile à prédire avec précision, est le principal danger naturel sérieux pour notre civilisation. C’est notamment, le cas des champs Phlégréens au Nord-Ouest de Naples. Le seul phénomène influant actuel est la variation de l’activité solaire (de période de 11 ans), d’amplitude modulée sur 400 ans. Son influence actuelle, à son maximum, estimée à un tiers de degré, va s’atténuer.
Comme l’admettent 97% des scientifiques, le réchauffement de la planète, de plus d’un degré depuis 1850, s’accentue, dû à l’accumulation des gaz à effet de serre d’origine humaine. Cet effet est provoqué, à 80%, par la combustion de charbon, utilisé surtout pour produire de l’électricité et par les produits pétrole, utilisés surtout pour se déplacer. Le reste est dû essentiellement au méthane émis par l’élevage, notamment de ruminants, et au protoxyde d’azote dû aux engrais agricoles. Ce réchauffement s’accentue à cause de la fonte des glaces et de la banquise, car la terre renvoie moins de chaleur. Il menace en plus de s’accélérer, de façon incontrôlée, à cause de la libération du méthane, emprisonné au fond des océans et des terres glacées, 20 fois plus impactant que le CO2.
Enfin et surtout les phénomènes sociaux (famines, guerre, migration) ne manqueront pas d’accompagner les effets climatiques.
Que faire ? A niveau de vie et population identique, il est improbable que la consommation énergétique baisse de plus de 20% par décennie, alors qu’il faudrait diminuer les émissions du double. De plus, la population croît et les pays en voie de développement vont consommer plus d’énergie par habitant.
La seule issue est donc de recourir, mondialement, à des sources d’énergie émettant, par kWh, bien moins de grammes de CO2 que le charbon (1000 g), le pétrole (800 g), le gaz (500 g). Citons par ordre de grandeur d’émission croissante : l’hydraulique, et le nucléaire (moins de 12g), l’éolien ou le photovoltaïque (60 g).
Mais pour développer encore ces 2 énergies renouvelables, sans avoir à secourir leur intermittence par des centrales à gaz (ce qui donne un mix d’émission de 420g/kWh), il devient impératif de savoir les stocker, sans émission de gaz à effet de serre (plus de 100 g/kWh, par jour de stockage sans vent, pour avoir fabriqué les batteries en Chine), sans perte de rendement (comme pour produire de l’hydrogène) et sans multiplier leur coût (par 3 à 20 avec les techniques actuelles) ?
C’est ce que la recherche ne permettra, mais sans doute guère avant une trentaine d’années.
Reste t-il un espoir ?