Le bassin lyonnais a subi deux longues semaines de pollution aux particules fines PM10 en février 2019. L’origine en est multiple : le trafic routier, le chauffage, les activités agricoles (épandages en particulier), l’industrie. Cette situation a amené la préfecture à déclarer 7 jours de vigilance pollution (4 orange et 3 rouge) pour cette zone géographique, la plus touchée de la région Auvergne Rhône-Alpes, devant la Vallée de l’Arve et la vallée du Rhône.
Voici représentées sur un graphique les valeurs mesurées sur l’agglomération, la ligne pointillée rouge représentant la limite admise par l’Union Européenne en moyenne journalière. cliquer ici pour voir le graphique
Atmo Au-RA va certainement publier un bilan détaillé précisant l’origine de ces particules grâce à l’analyse des filtres dans les stations de mesure mais on sait déjà que les activités agricoles voisines y sont pour une part non négligeable car on a détecté de l’ammoniac en quantité significative. Notre graphique le montre bien car toutes les stations de l’agglomération ont présenté des valeurs élevées très voisines, qu’il s’agisse des stations de type « trafic » ou de celles de type « fonds urbain ». Les particules fines ont la propriété de voyager (parfois sur des centaines de kilomètres) et de se répandre sur de grandes surfaces alors que le dioxyde d’azote généré par les moteurs diesel n’est sensible qu’à proximité des grands axes de circulation.
L’épisode touche à sa fin car l’anticyclone est en train de faiblir, amenant du vent et de la pluie qui dispersent les polluants et l’alerte vient d’être levée le 1er mars à 13H30. Nous reviendrons prochainement sur les dispositifs préfectoraux activés pendant la période, leur efficacité et surtout comment leur application a été contrôlée, par exemple : restrictions de circulation, baisse du chauffage à 18°, interdiction des épandages, arrêt ou réduction des chantiers générant des poussières en quantité (démolition/construction de bâtiments comme à la Part-Dieu).