Comme chaque début d’année, nous publions des graphiques et des commentaires pour faire un point objectif sur la pollution atmosphérique dans notre agglomération et dégager des tendances. Avant toute analyse, il faut prendre en compte le fait que les modifications profondes des activités humaines ont un impact certain sur les émissions de polluants atmosphériques. Par ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié de nouvelles recommandations beaucoup plus restricitves en septembre 2021 et nous les avons les intégrées comme nouvel objectif à atteindre. A la première lecture, l’examen de l’évolution des mesures de 2012 à 2023 permet d’établir les constats suivants :
- les particules fines PM10 sont à un niveau conforme à l’objectif de qualité France mais toutes les stations de mesure relèvent des valeurs au-dessus de celle recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé,
- la tendance à l’amélioration des PM10 marque le pas depuis 2018 et leur taux a même légèrement augmenté depuis 2020, ce qui signifie que le transport routier n’est plus l’émetteur majoritaire de PM10 et qu’il va falloir se pencher sérieusement sur d’autres sources comme le résidentiel (en particulier le chauffage), les activités industrielles et les épandages agricoles,
- concernant le dioxyde d’azote NO2, la tendance générale est à la baisse légère mais le périphérique lyonnais continue à dépasser en moyenne annuelle la valeur limite de 40 µg/m3 autorisée par l’Union Européenne, ce qui fait que nous restons en zone de contentieux et que la France vient de se voir infliger une nouvelle amende (10 millions d’euros cette fois pour deux trimestres) ; de plus la valeur recommandée par l’OMS est dépassée partout dans l’agglomération, y compris autour des stations de fond urbain,
- les particules fines PM2,5 se montrent conformes à la réglementation européenne mais la tendance à la baisse progressive marque le pas depuis 4 ans et les chiffres sont partout au-dessus de la valeur de 5 µg/m3 en moyenne annuelle recommandée par l’OMS qui a classé ce polluant cancérigène.
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