Durant cet épisode de Coronavirus, avec la suppression de la circulation, malgré une semaine de vent faible, la pollution aux oxydes d’azote émis au deux tiers par les véhicules est restée en deça des limites européennes.
Mais qu’en est-il des microparticules ? Elles sont émises habituellement par le chauffage au combustible (notamment par le chauffage au bois des particuliers et par la chaufferie urbaine de Surville). Mais au printemps, on assiste aussi régulièrement des épisodes dus à l’épandage de gouttelettes fertilisantes dans les champs.
Eh bien non, on assiste, durant cette période sans voitures, à de sérieux dépassements des seuils de pollution par les microparticules de moins de 2,5 microns, les plus dangereuses, car quand on les respire elles rentrent directement dans le sang et se répandent toutes les cellules de l’organisme, le cœur, le cerveau etc. Le seuil admis par l’Union Européenne est de 25 microgramme par mètre-cube, à ne pas dépasser plus de 3 jours par an. Un sérieux sujet de réflexion !
Mais plus grave encore, déjà alertés par une analyse des épisodes de grippe, douze scientifiques italiens de l’Université de Bari, de Bologne, de Milan, de Trieste et de la société de médecine environnementale ont décelé une corrélation entre les pics de pollution aux microparticules fines et l’infection par les pics d’infection par le coronavirus, aussi bien en Italie qu’en Chine. Ils ont fait une publication qui n’a pas encore été revue par leurs pairs. Ci-dessous, cette corrélation exprimée scientifiquement par une droite entre les 2 phénomènes. En effet, les micro-particules pourraient servir de «cargos» pour transporter les virus divers comme le Covid-19 en particulier ou de la grippe, environ 20 fois plus petit qu’une PM2,5.
Les données utilisées ont été les relevés de dépassements de PM10 (50 μg m-3) de l’Agenzie Regionali per la Protezione Ambientale (ARPA) des diverses provinces et le nombre de cas d’infection par le COVID-19 rapportés sur le site de la Protection civile (COVID-19 ITALIA), en prenant en compte le retard de 14 jours d’incubation.